vendredi 14 décembre 2012

Consolation

Quand la nouvelle est sortie hier, chacun d'entre nous nous a été choqué d'apprendre que l'ex-cardiologue, Guy Turcotte, retrouvait sa liberté. Après quelques mois passés en psychiatrie, suite au meurtre sordide de ses deux enfants (40 coups de couteaux assénés à des enfants qui le suppliait d'arrêter) il revient dans la communauté. Un acte de folie passagère. C'est ce qui a été décidé.

Qu'on croit à sa folie ou qu'on pense que c'était un acte prémédité par pure vengeance, la sentence est ridicule. Compte tenu de l'horreur commise, rien ne pourra réparé.

Les gens sont déçus que la sentence soit si légère. Mais je crois que la pire prison pour lui est la communauté. Les regards qui se poseront sur lui, le dégoût des gens qui croiseront sa route, le rejet de ses pairs. Qui voudra associer son nom à cet homme? Qui aimera ce monstre? Qui voudra être vu en sa compagnie? Qui risquera sa réputation pour prendre sa défense? 
Je pense que la vie hors des murs de la prison ne lui apportera pas la vraie liberté. Celle d'être aimé, de jouir de la vie et celle de s'épanouir.

À l'intérieur des murs d'une prison, il aurait été protégé. À l'abri des regards dans sa bulle. Encadré et supporté dans une thérapie. Exempté des jugements et des regards accusateurs. Ses déplacements auraient été entravés et ses co-détenus ne lui auraient pas fait de cadeaux. 

La seule consolation possible, c'est de se dire que cet homme ne sera jamais plus heureux, que sa vie ne mènera nulle part. Qu'il n'y aura plus de rêves possibles. Que personne ne le regardera plus avec l'amour inconditionnel dont les enfants sont capables. Son sort est scellé. 

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