mercredi 28 novembre 2012

Mystérieuse Sauterelle

Ah! Sauterelle! Une énigme sur deux pattes.

Ergothérapeute : Pas certaine. Problème de perceptif? Hypo et hyper sensibilité sensorielle?

Psychologue: Troubles obsessionnel-compulsif. Postures étranges. Anxiété... Oui mais non.

Neuro-psychologue: Un écart significatif entre les perceptions visuelles (moyenne faible) et les perceptions verbales (élevée). Des tics observés. Des mouvements anormaux de la main gauche. Recherche de proximité physique (ou ne pas percevoir la bulle des gens). De l'agitation... problème neurologique ou hyperactivité. Trouble d'attention suspecté... mais pas certain. Bref nous aurons une idée plus claire quand elle aura vu un neurologue... un jour...(liste d'attente à plus finir).

École: Une petite fille joviale, souriante... mais grouillante. Parle beaucoup, bouge sur sa chaise, se lève et se déplace. Jamais déplaisante avec les profs et les autres enfants. Un suivi en ortho-pédagogie avait été mis en place. Mais, l'ortho est en congé maladie jusqu'en janvier. Le service est maintenu par une suppléante mais il n'y aura pas de plan d'intervention. Elle est appliquée (plus que sa jumelle) et toujours partante pour travailler.

À la maison: C'est les up and down. Un jour elle est au summum du bonheur, il y a des arcs-en-ciel, des papillons roses et de la musique. Elle trépigne de bonheur. Chante. Cabriole. En fait, c'est freakant tellement c'est trop de "joie" pour une seule personne. Le lendemain elle est d'humeur sombre. Tout l'irrite. Elle crie, elle grogne, elle tempête pour un oui ou un non. Elle devient maniaque, rigide et inconfortable. Agressive envers nous. Nous avons l'impression qu'elle se bat contre quelque chose de plus fort qu'elle.

Y a un peu de tout. Un peu de rien. Beaucoup de contradictions. Nous n'avons pas de réponses.
Et surtout une petite fille qui s'y perds.


mercredi 21 novembre 2012

Un choix de poids

Lu sur le rapport d'un spécialiste pour mon médecin de famille: Femme début trentaine, en excès de poids mais en bonne santé.

Excès de quoi? Ah oui, excès de poids. Comme dans toutoune, enrobée, courbes incluses, moelleuse, ronde... Bordel! Avec mes 5'2 pouces, disons que je ne peux pas me permettre de loger beaucoup. 3 bébés, une dent vigoureuse et un amour du vin, ça laisse des traces forcément.

Et mon corps est bizarre. Il fabrique des muscles sous la couche adipeuse. Une tonne de muscles durs, compacts et hyper tendus.

Bref... j'ai l'air d'un pouf!

Donc, suivant les conseils d'une copine heureuse avec son régime Weight Watcher, j'ai décidé d'adhérer en ligne. Je suis dans la troisième semaine et c'est plutôt efficace. Dans mon cas ce n'était pas vraiment la qualité de mes repas, mais la quantité. Ajoutez à ça un dessert ici, une coupe...bon.. deux ou trois coupes de vin.

Régime allant, j'ai cherché des façons de mieux manger. Légumes + grains entiers + viandes maigres + fruits ...
Les dommages collatéraux: Les enfants!

À les écouter c'est à croire que je tente de leur faire avaler de force du boulgour cru poussé dans du fumier d'alpagas nourris à la main exclusivement (main lavée uniquement à la saponaire des forêts vierges d'Amazonie) ou des fèves de soya marinées à la poudre de thé des bois de Transylvanie.

Que de jolies choses que je leur sers: Une mignonne salade Les cités d'or, fait de maïs, de poivron jaune, de carottes accompagné d'une vinaigrette à l'orange et décorée de suprêmes. Un riz tout ce qu'il y a de plus standard avec une panoplie de légumes colorés.

Finalement, comment passer 2h de ta journée à planifier, acheter et concocter des choses délicieuses et n'obtenir qu'un "beurk" presque unanime... et une ruée vers le grille-pain. Faut dire que je ne suis pas très "cool" sur les repas de remplacement. Que des toasts et beurre d'arachides. Avec l'espoir (presque vain) que des "beurrées de beurre de peanuts" matin-midi-soir saura les rendre plus enclines à goûter et apprécier mes BONS plats.


mercredi 14 novembre 2012

Bribes de pensées


Il y a tellement de choses qui se passent dans ma tête ces temps-ci. Si je m'essaie à écrire ce tumulte j'ai l'impression d'empiler les mots les uns sur les autres. Une sorte d'explosion où ça part dans tous les sens.

Je jongle avec toutes les sphères de ma vie et je laisse tomber au sol les "balles" les moins importantes. Elles roulent rapidement hors de ma vue.

La priorité numéro un sont évidement mes enfants. Je suis investie à 100% dans mon rôle de mère. Je suis toujours disponible pour les filles. Et sincèrement, c'est un grand plaisir pour moi d'être présente à leurs activités. Passer des heures à regarder leurs entraînement c'est pour moi un plaisir. Et j'y vois toute sorte de parents. Ceux qui "dropent" leurs enfants à la porte du gym et qui les ramassent une fois le cours fini. Une garderie pour quelques heures. Ceux qui sont là pour surveiller, veiller. Leurs petits méritent toutes les attentions et qu'on s'adapte à eux, peu importe les autres. Ceux qui, comment les expliquer ceux-là?, vante leur enfant mais feignent d'en être ennuyés par la "perfection" du dit rejeton.

- Ahhhh! Ils me l'ont fait sauter une année. Il sait lire depuis ses 4 ans. Il est telllllement perfectionniste, c'est lassant à la longue... Pfff! *sur un ton hyper contrarié*

Et ceux qui pleurnichent leur vie sur les hypothétiques échecs d'une barre mis un peu trop haut (ou comme but à atteindre, c'est selon). C'est si pathétique. Les échecs et les déceptions sont là pour rendre les réussites si savoureuses.

Je ne suis pas une compétitive née. Mais je ne vois pas l'intérêt de faire une chose si ce n'est que pour être (du moins tenter) d'être la meilleure. Mais c'est pour moi un défi tout à fait personnel. Et j'aime à penser que j'enseigne à mes enfants le dépassement. J'essaye de ne pas trop en faire, de ne pas mettre de pression. Quand on prend un engagement on fait de son mieux jusqu'au bout.

C'est pourquoi j'ai tant de plaisir à les regarder se dépasser et être fières d'elles. Je n'y perds pas mon temps, j'y prends du bon temps.

Voilà pour l'une des directions que mes pensées prennent.

J'ai parlé plus haut, que j'étais dédiée à mon rôle de mère. Sauf que j'ai du mal avec la perception des gens. Pour la plupart, une maman à la maison c'est une mère. Point à la ligne. Une femme sans saveur. Une femme au foyer dont la vie se déroule entre les enfants et le ménage... et la fameuse image de la ménagère qui prends sa pause café devant son "soap" d'après-midi.

- Que fais-tu dans la vie toi?
- Je suis maman à la maison.
- Ah... Hey!! Brigitte!! Mon dieu ça fait longtemps! et voilà l'interlocuteur qui prends fuite.

Évidement, je suis ÇA. Une maman à la maison. Mais je suis tellement autre chose aussi. J'use de mes temps libres pour travailler sur des projets personnels. Rien de professionnel "officiellement". Je ne peux pas me targuer d'être écrivaine parce que je gribouille quelques textes, ni d'être photographe parce que je m'amuse (passionnément) avec mon appareil, ni d'être une décoratrice parce que je retape ma maison. Encore moins me vanter d'être experte en harmonisation des couleurs parce que je m'adonne à quelques artisanats.

Je voudrais bien terminer sur une morale, une résolution mais bon... Je n'ai pas encore fini de démêler toutes ces idées qui s'imbriquent les unes dans les autres.

Mon seul malheur en fait, c'est les journées dont les heures s'écoulent entre mes doigts sans que je puisse en retenir un grain.

dimanche 4 novembre 2012

Pris pour acquis

En début d'année, déchiffrer les devoirs et leçons de Louvette dans son agenda était hasardeux. Il manquait des mots, des chiffres étaient inversés ou carrément absents.
Comme son prof a dû se rendre compte qu'elle peinait à retranscrire ses devoirs et leçons inscrits au tableau, elle a commencé à écrire pour elle dans son agenda. La belle écriture en lettres attachées très appliquée était à cent lieux des gribouillis de Louvette.

La semaine dernière, j'ai rencontré l'enseignante et l'orthopédagogue qui s'occupent de Louvette. Comme Renarde et Sauterelle apprennent les lettres attachées dès leur première année, on s'est dit qu'il ne ferait pas de torts à Louvette d'en apprendre les rudiments. (En deuxième année, nous avons convenu avec l'école qu'elle n'aurait pas à écrire en lettres attachées). L'orthopédagogue s'enquiert ensuite de la manière établie avec Louvette pour la prise de notes pour les devoirs.

- J'imagine que vous lui remettez une photocopie du plan de travail de la semaine, supposa l'orthopédagogue.

- Grands dieux non! Elle tient à les écrire elle-même. Il s'est farouchement opposée à ce que j'intervienne, répondit l'enseignante.

- Pardon? Êtes-vous en train de me dire que la belle écriture dans l'agenda de ma fille ce n'est pas la vôtre?

- Absolument!

- Louvette ne sait pas écrire en lettres attachées!!

J'avais tout faux. Louvette a intégré le temps de le dire l'écriture cursive sans intervention de personne. J'étais vraiment soufflée! J'avais vraiment pris pour acquis que c'était l'oeuvre du prof. Je n'ai posé aucune question.

Les enfants ont ce don de toujours nous surprendre.