dimanche 21 octobre 2012

La folie de l'autre

J'ai toujours été une personne qui avait du mal à se faire une opinion sans avoir en main tous les côtés de la médaille. Je ne peux pas prendre une décision ou prendre parti sans tous les éléments. Et j'ai cette faculté de pouvoir me mettre dans la peau de tous les partis et d'envisager leurs points de vue respectifs. Je dois malheureusement souvent me contenter de la neutralité parce que j'en viens à la déduction que les deux parties ont leur raison et qu'elle est potable si on se met dans leur situation.


C'est pourquoi j'ai adoré le livre Sans antécédents de Sophie Bérubé. Un couple, deux versions de leur histoire. La folie. Le drame.

Le genre de situation dans laquelle se défendre se retourne contre soi. Crier est attester de sa folie. Où la manipulation atteint son paroxysme.

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas fait qu'une bouchée d'un livre.

jeudi 18 octobre 2012

L'indépendance pour votre bien

Vous probablement vous demander où je veux en venir avec le petit texte qui suit. Je vous promet que c'est tout à fait pertinent. Et que le parallèle est très à propos.


Quand les pays riches ont vu la pauvreté dans les pays du tiers-monde, la première idée fut : Allons leur apporter de la nourriture. Il faut les nourrir. Chez-nous ça nous sort par les oreilles... la nourriture. Donc, du ciel de généreux donateurs ont parachuté des victuailles à ces pauvres affamés. Reconnaissants, les gens ont mangé ce qui tombait du ciel. Quand de nourriture il n'y a plus eu, les gens ont regardé vers le ciel pour attendre la manne venant des airs. Plusieurs fois, leurs attentes ont été comblées. Mais voilà, qu'ailleurs on réclamait de l'aide et il a valu fractionner les denrées et les appuis financiers. Dépourvus, les affamés ne surent que faire. Attendre? Crier? Prier?

C'est alors que dans les pays riches on prit conscience de leur erreur. C'était bien utopique de penser qu'avec la bonne volonté et la générosité des plus nantis on pouvait résoudre le problème de la faim dans le monde. Que cette façon de faire créait une forme de dépendance et n'était pas une vraie solution. Donc, on entreprit d'aller dans ces pays pauvres afin de montrer aux gens les connaissances maraîchères nécessaires à une communauté pour être en mesure d'acquérir leur indépendance alimentaire. On s'est penché sur les problématiques d'apport d'eau et usé d'astuces pour irriguer les cultures. On a étudié les milieux afin d'adapter les façons de faire. On a aidé des peuples à regagner la confiance en leurs moyens et la fierté de subvenir à leurs besoins.

Là où je veux en venir...Quand nos amis, nos frères ou nos collègues vivent des situations problématiques et ne semblent plus savoir à quel saint se vouer, il est tentant de vouloir régler les problèmes pour lui. Pour soulager d'un poids. La situation se présentera une fois, deux fois, trois fois... et l'autre personne prendra pour acquis (voire dû) votre aide. Il ne cherchera plus à trouver une solution par lui-même. Il sera dépendant de vous. Au fond, la meilleure façon d'aide une personne n'est pas de prendre en charge ses ennuis. C'est plutôt de l'amener à investiguer et faire des choix par lui-même. Avoir toujours quelqu'un qui prend sur lui vos problèmes, c'est de la déresponsabilisation. "Si jamais je me trompe, ça ne sera pas de ma faute... c'est lui ou elle qui m'a conseillé d'agir ainsi ou de faire ce choix."

Est-ce possible de développer un TOC qui vous pousse systématiquement à réclamer de l'aide dès que vous vous trouvez devant un problème? Je me le demande sérieusement! Surtout comment renverser la vapeur quand une personne a toujours vécu ainsi.

lundi 15 octobre 2012

Dans les deux camps

Durant la dernière semaine il a été question que le gouvernement, qui subventionne à 60% les écoles privées, retire sa participation aux institutions qui sélectionnent les élèves selon les résultats scolaires.

D'un côté on a le secteur public qui se plaint de se faire retirer de bons éléments et de ne pas pouvoir investir de temps aux élèves qui réussissent le mieux. Le temps étant grugé par les plus faibles, les plus demandant. 
Faut-il revenir aux classes "cheminement particulier", "régulier" et "douance"? Au lieu d'intégrer les élèves en difficulté au régulier? 

Je sais pertinemment que si ma famille comptait 3 petites génies, je voudrais que le plein potentiel de mes enfants soit développé. Dehors ceux qui nivelant par le bas le groupe! Privilégions l'élite.

Mais voilà, j'ai des élèves dans les deux camps. Renarde réussi très bien, c'est une intellectuelle et une passionnée. Je viens de signer mon accord pour que Sauterelle soit suivie par l'ortho-enseignante et Louvette, on poursuit les démarches pour l'aider avec sa dyslexie. 

À moins que je me trompe, de mon temps du moins, les groupes de "cheminement particuliers" étaient un melting pot de tous les cas problèmes de l'école: trouble d'apprentissage, de comportement, déficience légère et cie. Un beau ramassis d'états d'âme qui n'allait nul part. 

Louvette et Sauterelle sont de bonnes élèves avec une attitude positive, agréables avec les camarades de classe, motivées et respectueuses. Jamais je ne pourrais les imaginer dans ces groupes. Elles ne seraient pas à leur place. En fait, personne ne veut de ce genre de groupe pour son enfant. On veut tous ce qu'il y a de mieux. 

De l'autre côté il y a, selon mon impression, un côté garantie d'en avoir pour votre argent en allant au privé. On tri (dans 10% des établissements privés) sur le volet. On veut les meilleurs, qui procurent tout le lustre voulu au nom de l'école. 

Heureusement, j'ai lu sur le site de la Fédération des établissements d'enseignement privés que les tests d'admission et de classement servent seulement à équilibrer les classes. Donc, si un jour je considère que seul un encadrement au privé peut répondre aux besoins de l'une des filles, je peux espérer y trouver une place.


vendredi 5 octobre 2012

Étrange morale

Louvette avait comme devoir de lire quelques pages de son manuel de lecture scolaire. C'est un livre qui date vu son état.

Elle nous a lu l'histoire d'un singe qui habite dans un arbre. Sa tranquillité est rompue par l'arrivée d'un serpent qui désire s'installer aussi dans l'arbre. Ce dernier refuse d'aller vivre ailleurs et promet au singe qu'il ne le dérangera pas. Mais ça ne suffit pas au singe et il va trouver un ami singe pour trouver une façon de faire partir le serpent.
Ils complotent alors de faire entrer le serpent dans un sac en feignant un conflit entre eux.

(Singe #1) Je te dis qu'il n'arrivera pas à entrer dans le sac!
(Singe #2) Moi je te jure que oui, il peut y entrer sans problème!

Le serpent curieux s'informe de l'objet du litige.

(Singe #1) Je crois que tu n'arriverai pas à entrer dans ce sac et mon copain croit que oui.

Bien gentiment le serpent se plie à l'exercice afin de dissiper le malentendu. Malheureusement pour lui c'était un stratagème. Une fois le serpent dans le sac, les singes piègent le serpent à l'intérieur.

À ce stade, on se dit qu'ils vont simplement déplacé le reptile vers un lieu plus éloigné et inconnu. Comme ça il ne reviendra pas embêter le singe.

MAIS NON! Les deux singes prennent le sac et le lance dans le lac! C'est un meurtre prémédité.

Je suis restée perplexe sur le fond de cette histoire. Je ne suis pas le genre de parent à s'insurger contre tout et rien.... Mais tout de même drôle de morale pour cette histoire. Louvette avait l'intention d'en glisser un mot à son enseignante car elle n'aimait pas ce que les singes avaient fait au  serpent.

Retour sur la pub

Ce matin à la lecture de la chronique de Sophie Durocher du Journal de Montréal exprimait clairement ce que je pensais hier!

Comme moi, elle dit que c'est les haltérophiles qui devraient se sentir ridiculisés et non le contraire. 

En lisant son texte, j'avais l'impression que j'aurais pu l'écrire moi-même mot à mot.

jeudi 4 octobre 2012

Publicité

Aujourd'hui les gens parlent beaucoup de la publicité de Familiprix.

Pour ceux qui n'auraient pas vu (la pub est maintenant retirée). C'est un homme ordinaire (en fait le pharmacien qui se met dans la peau du client tel le concept habituel de leurs pubs) qui mange une crème glacée en marchant sur un trottoir. Il passe alors devant une vitrine miroir (les gens à l'intérieur vous voient mais vous pas) et en profite pour se lécher les lèvres de façon exagérée et plutôt grotesque. De l'autre côté de la vitrine un homme musclé et tatoué s'entraîne dans un gym et n'apprécie vraisemblablement pas ce que l'homme fait de l'autre côté. Ensuite zoom sur le visage du client avec un black-eye devant le pharmacien. Et le slogan, chez Familiprix on se met à votre place.

Les groupes d'écoute et d'entraide pour les gays et lesbiennes dénoncent la publicité considérant que l'annonce incite au "bashing" des homosexuels.

Ici, la première impression était que l'homme musclé n'avait pas aimé les grimaces de l'autre. Comme s'il se moquait de lui.

L'autre interprétation c'est que l'homme musclé avait foutu une raclée à l'autre parce qu'il a prit ses "jeux de langues" pour des avances...

Dans les deux cas, le culturiste passe pour un rustre, une brute et un être primaire. J'aimerais bien voir les culturistes et les gars musclés s'insurger contre la pub qui leur donne mauvaise presse.

J'ai de la difficulté avec les étiquettes et les groupes. Que ça soit les groupes de femmes, les groupes de diverses orientations sexuelles, les regroupements d'ethnies, des associations d'adorateurs de Jell-O bleu.... Ils demandent tous la même chose: être sur le même pied d'égalité que les autres. Mais à force de crier leurs différences et d'exiger la reconnaisse, ils s'ostracisent eux-même.

De mon point de vue c'est un non-sens. Parce que je considère qu'il n'y a qu'un groupe de personnes : Êtres humains. Point. Et malheureusement, il existe trop de gens à l'esprit fermé et manquant de jugement. C'est pour cette raison que les gens, vivant, avec ce que les autres prennent pour des différences, doivent toujours se battre et crier pour exiger le respect.

Quand je regarde mes enfants, incapables de discriminer les gens, je me dis qu'il y a de l'espoir. Je me dis qu'un jour seul l'être humain sera considéré et que personne ne sentira plus le besoin de chercher reconnaissance et soutien.

mardi 2 octobre 2012

Lectures d'octobre

Je me suis un peu mise au défi cet automne.
Je passe souvent par la bibliothèque municipale lorsque je conduis Louvette à ses cours de ballet.
La bibliothèque place plusieurs ouvrages en suggestion et j'ai décidé de fouiller dans ces sélections. 
Le premier qui a accroché mon regard est ce livre sur les animaux peuplant le Québec. D'emblée, ce type de lecture ne me plait guère. Mais je l'ai pris quand même forte de ma nouvelle résolution de lire un peu de tout et d'élargir mes horizons. 

À ma plus grande surprise, ce volume est très intéressant. Bien divisé en chapitres qui ne se perdent pas en longueur et qui fourmillent d'informations très pertinentes. Saviez-vous que nous avons au Québec des écureuils volants? Le Polatouche ? Moi je l'ignorais. 
Que l'introduction de cerfs a fait disparaître la population d'ours noirs?
Aussi bizarre que cela puisse paraître, la surpopulation de cerfs a décimé les végétaux si vitaux à l'ours noir (petits fruits) pour accumuler suffisamment de réserves pour son hibernation. 
Que certains mammifères lors de la reproduction ont une implantation de l'oeuf fécondé différé? L'ovule fécondé s'implante dans l'utérus au moment opportun pour l'animal, soit l'hibernation pour l'ourse par exemple.

En parallèle, je lis Maison de vieux, un collectif qui met en lumière les vies des personnes âgées.

"On a tous un ou deux vieux de trop quelque part. Les raisons sont toutes excellentes pour s’en défaire : on n’a pas de place chez soi ni le temps de s’en occuper, on n’aime pas l’odeur des boules à mites ou on a déjà trop de couches à changer."

Ensuite, je m'attaque au Journal d'un corps de Daniel Pennac. Je connais cet auteur depuis quelques années. En fait depuis que j'ai lu Chagrins d'école sorti en 2007. Un livre qui se veut une autobiographie de l'auteur, un cancre durant ses années d'école. L'histoire aurait pu être d'un ennui total, mais grâce à l'écriture fleurie et vivante de Pennac on n'en redemande. Il y a environ 3 ans, j'ai acheté dans une librairie d'occasion La fée Carabine de la saga Malaussène. Et j'ai découvert dernièrement que le premier tome Au bonheur des ogres deviendra un film en 2013.

Vous devinez, je suis éprise de la littérature. Quand j'aime un auteur, je fais des recherches à son sujet afin de bien saisir l'essence de l'oeuvre.