jeudi 18 octobre 2012

L'indépendance pour votre bien

Vous probablement vous demander où je veux en venir avec le petit texte qui suit. Je vous promet que c'est tout à fait pertinent. Et que le parallèle est très à propos.


Quand les pays riches ont vu la pauvreté dans les pays du tiers-monde, la première idée fut : Allons leur apporter de la nourriture. Il faut les nourrir. Chez-nous ça nous sort par les oreilles... la nourriture. Donc, du ciel de généreux donateurs ont parachuté des victuailles à ces pauvres affamés. Reconnaissants, les gens ont mangé ce qui tombait du ciel. Quand de nourriture il n'y a plus eu, les gens ont regardé vers le ciel pour attendre la manne venant des airs. Plusieurs fois, leurs attentes ont été comblées. Mais voilà, qu'ailleurs on réclamait de l'aide et il a valu fractionner les denrées et les appuis financiers. Dépourvus, les affamés ne surent que faire. Attendre? Crier? Prier?

C'est alors que dans les pays riches on prit conscience de leur erreur. C'était bien utopique de penser qu'avec la bonne volonté et la générosité des plus nantis on pouvait résoudre le problème de la faim dans le monde. Que cette façon de faire créait une forme de dépendance et n'était pas une vraie solution. Donc, on entreprit d'aller dans ces pays pauvres afin de montrer aux gens les connaissances maraîchères nécessaires à une communauté pour être en mesure d'acquérir leur indépendance alimentaire. On s'est penché sur les problématiques d'apport d'eau et usé d'astuces pour irriguer les cultures. On a étudié les milieux afin d'adapter les façons de faire. On a aidé des peuples à regagner la confiance en leurs moyens et la fierté de subvenir à leurs besoins.

Là où je veux en venir...Quand nos amis, nos frères ou nos collègues vivent des situations problématiques et ne semblent plus savoir à quel saint se vouer, il est tentant de vouloir régler les problèmes pour lui. Pour soulager d'un poids. La situation se présentera une fois, deux fois, trois fois... et l'autre personne prendra pour acquis (voire dû) votre aide. Il ne cherchera plus à trouver une solution par lui-même. Il sera dépendant de vous. Au fond, la meilleure façon d'aide une personne n'est pas de prendre en charge ses ennuis. C'est plutôt de l'amener à investiguer et faire des choix par lui-même. Avoir toujours quelqu'un qui prend sur lui vos problèmes, c'est de la déresponsabilisation. "Si jamais je me trompe, ça ne sera pas de ma faute... c'est lui ou elle qui m'a conseillé d'agir ainsi ou de faire ce choix."

Est-ce possible de développer un TOC qui vous pousse systématiquement à réclamer de l'aide dès que vous vous trouvez devant un problème? Je me le demande sérieusement! Surtout comment renverser la vapeur quand une personne a toujours vécu ainsi.

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